Graphisme Éditorial | Projet 1/5
LE SUJET
Aujourd’hui, la santé mentale est – enfin – en passe d’être communément admise et reconnue comme un enjeu majeur de la santé publique.
En effet, la crise sanitaire de la COVID-19 et ses confinements successifs, ont révélé au grand jour, et amplifié, les souffrances psychiques et la difficulté de prise en charge de plus de 13 millions de Français. De fait, bien qu’ayant longtemps été marginalisés et considérés comme sujets tabous, les troubles psychiques sont plus fréquents qu’il n’y paraît. Aujourd’hui, un Français sur cinq admet être concerné par un trouble psychique situant ainsi ces pathologies au troisième rang des maladies les plus fréquentes après le cancer et les maladies cardiovasculaires.
En dépit de ces proportions pourtant conséquentes, une grande majorité de la population demeure mal informée, parfois même dans le déni, le jugement voire la stigmatisation car en prise avec des idées reçues tenaces. Ce constat mène malheureusement à des situations inextricables mêlant : incapacité à identifier les premiers signes de troubles psychiques, ignorance des structures adaptées en cas de besoin et absence d’accompagnement, ce qui entrave une prise en charge optimale. Cette situation est d’autant plus dommageable qu’une non-prise en charge ou prise en charge non adaptée ou trop tardive, entraîne de lourdes conséquences chez les personnes concernées telles que, notamment « une réduction de l’espérance de vie (réduite de 13 ans chez les femmes, et de 16 chez les hommes) voire une mortalité prématurée avec un taux de suicide parmi les plus élevés des pays européens de développement comparable ».
Ces constatations en termes de santé publique et d’enjeux sociétaux autour des troubles de la santé mentale amènent à se demander dans quelle mesure le design, pourrait être un outil significatif afin de participer à la sensibilisation et la déstigmatisation des troubles psychiques auprès du grand public.
Au-delà de cet aspect de santé publique, cette situation revêt également de véritables enjeux sociétaux. En effet, plus encore que pour des pathologies dites « physiques », l’annonce d’un diagnostic de trouble mental est loin d’être anodine car ces pathologies, hautement stigmatisées, ont tendance à distiller un climat d’incompréhension, d’inquiétude et d’appréhension, voire de discrimination aussi bien de la personne affectée que de son entourage. Ainsi, les personnes concernées se trouvent parfois dans des situations de vide relationnel, de rupture familiale voire de rejet, et rencontrent parfois des difficultés d’insertion tant sociale que professionnelle. Mais même lorsque cela n’est pas le cas, l’accompagnement vers la prise en charge et le soutien de l’entourage, bien que primordial, n’est pas toujours chose aisée, et la situation peut être éprouvante également pour ceux qui ont pourtant la volonté sincère de porter assistance. Il y a ici aussi une certaine zone de flou dans lequel il est difficile de savoir quelle posture adopter, de quelle façon accompagner sans imposer, aider sans infantiliser, encourager sans diriger.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez retrouver le prototype final du projet évoqué dans les derniers visuels pour tenter de répondre à cette problématique
Au-delà de cet aspect de santé publique, cette situation revêt également de véritables enjeux sociétaux. En effet, plus encore que pour des pathologies dites « physiques », l’annonce d’un diagnostic de trouble mental est loin d’être anodine car ces pathologies, hautement stigmatisées, ont tendance à distiller un climat d’incompréhension, d’inquiétude et d’appréhension, voire de discrimination aussi bien de la personne affectée que de son entourage. Ainsi, les personnes concernées se trouvent parfois dans des situations de vide relationnel, de rupture familiale voire de rejet, et rencontrent parfois des difficultés d’insertion tant sociale que professionnelle. Mais même lorsque cela n’est pas le cas, l’accompagnement vers la prise en charge et le soutien de l’entourage, bien que primordial, n’est pas toujours chose aisée, et la situation peut être éprouvante également pour ceux qui ont pourtant la volonté sincère de porter assistance. Il y a ici aussi une certaine zone de flou dans lequel il est difficile de savoir quelle posture adopter, de quelle façon accompagner sans imposer, aider sans infantiliser, encourager sans diriger.
Ces constatations en termes de santé publique et d’enjeux sociétaux autour des troubles de la santé mentale amènent à se demander dans quelle mesure le design, pourrait être un outil significatif afin de participer à la sensibilisation et la déstigmatisation des troubles psychiques auprès du grand public.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez retrouver le prototype final du projet évoqué dans les derniers visuels pour tenter de répondre à cette problématique